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17 mars 2022
Insertion et emploi Ressources naturelles Formation et insertion professionnelle Ressources naturelles Mali

« On coupe un arbre, on en plante dix » : le projet Imyeta sensibilise les jeunes et les communautés rurales au principe de compensation

En août et septembre 2021, un programme de reboisement porté par le projet Imyeta a permis de planter plus de 17 500 plants d’eucalyptus dans 56 villages maliens. Par la mise en œuvre de formations par apprentissage et d’activités d’accompagnement à l’insertion professionnelle, le projet Imyeta vise à améliorer l’employabilité des jeunes ruraux dans trois régions du Mali (Sikasso, Koulikoro et Ségou). Il accompagne ainsi plus de 3 700 jeunes depuis 2017 en mobilisant 400 maîtres d’apprentissage dans plus de 10 corps de métier.

Si le projet Imyeta n’a pas pour vocation première la préservation de l’environnement, 9 des 10 métiers d’apprentissage qu’il cible ont cependant une empreinte carbone faible au niveau local. Cependant, certains métiers comme la menuiserie et l’ébénisterie dans lesquels 215 jeunes sont impliqués, contribuent fortement à la déforestation dans la commune rurale de Koula, éloignée des grands centres urbains, fournisseurs de bois importés destinés à la menuiserie.

Une prise de conscience collective

C’est dans ce contexte que l’équipe projet, les maîtres d’apprentissage et les jeunes appuyés ont commencé à se questionner sur l’impact du développement des métiers consommateurs de bois sur l’environnement des villages d’intervention.

L’idée du reboisement est née en 2020 à Koula (Koulikoro) avec 23 jeunes et 2 maîtres d’apprentissage. Elle s’est élargie à 130 jeunes en janvier 2021, pour finalement mobiliser tous les jeunes en apprentissage, quelle que soit leur filière. Aujourd’hui, environ 3 500 jeunes sont mobilisés, ainsi que leurs maîtres d’apprentissage, leurs familles et les comités villageois  dans les 56 villages d’intervention du projet – soit environ 4 200 adultes.

Une des premières actions s’est portée sur la sensibilisation des maîtres d’apprentissage et des apprentis en menuiserie vis-à-vis de l’impact de la coupe des arbres sur l’environnement et sur les possibilités de compensation. L’idée de compensation par un reboisement semble avoir emporté l’adhésion de  la majorité des personnes impliquées.

Se sont posées ensuite les questions d’organisation technique et foncière. Les comités villageois du projet ont joué un rôle essentiel en se portant volontaires pour la mobilisation des autorités villageoises qui ont cédé entre 0,25 et 0,75 hectares par village et qui se sont engagées à protéger les sites des prédations. Les cantonnements et les directions régionales des Eaux et Forêts des trois régions se sont aussi impliqués dans l’accompagnement technique de l’initiative, notamment dans le choix des essences à planter pendant l’hivernage, afin de profiter des pluies et éviter que les plants ne soient broutés. C’est finalement l’eucalyptus qui a été choisi pour sa résistance et sa croissance rapide, ainsi que pour son utilisation en bois de chauffe ou pour la fabrication de poteaux.

Les communautés au centre du projet

L’approvisionnement des plants s’est fait auprès de producteurs privés au niveau local et des cantonnements des Eaux et Forêts. Ainsi, environ 17 800 plants ont été acquis, et les activités de reboisement ont alors pu commencer. Pour accompagner les activités de plantation, des agents des Eaux et Forêts ont été mis à disposition dans les villages. Ces activités se sont déroulées entre août et septembre, mobilisant entre 18 et 240 bénévoles par village pour planter entre 100 et 325 plants. Elles ont été vécues de manière festive et récréative par les villageois∙e∙s. Au total, 26 hectares ont pu être reboisés.

Ces journées de reboisement ont aussi permis l’introduction de l’unité mobile de formation d’Imyeta, un bus doté d’équipements et de contenus numériques et vidéo, sillonnant la région pour organiser des formations et des sessions d’information et de sensibilisation auprès des jeunes des villages d’intervention. Les premières sessions d’information et de sensibilisation ont porté sur l’érosion des sols.

Cette initiative est un premier pas vers la prise de conscience collective des habitants des villages de l’impact de leurs activités productrices sur l’environnement. Plus que de fournir une matière première aux artisans et apprentis menuisiers, il s’agissait avant tout de sensibiliser les acteurs à l’impact de la déforestation et aux principes de la compensation. Un pacte a été conclu à l’issue des plantations : on coupe un arbre, on en plante dix. 2022 sera l’occasion de poursuivre les efforts de sensibilisation et de suivre l’effective mise en place de ce pacte !

Tous les sites de reboisement ont été géo-référencés : visualiser le site de Koula (Koulikoro)

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